jeudi 26 février 2015

Laos - 4000 islands


Quelle magnifique fin de séjour au Laos !


Après les émotions de The Loop, nous sommes venues chercher un endroit calme pour nous détendre. Et nous l'avons trouvé:  Si Phan Don ou "les 4000 îles". Situé à la frontière entre le Laos et le Cambodge, cet archipel est en fait composé d'une centaine d'iles (un marseillais a dû choisir le nom), pour la plupart inhabitées.

Nous nous sommes établis sur Don Det, l'île où il y a le plus d'activités, dans des bungalows en bois surplombant le Mékong. Chaque réveil a été magnifique. Nous y avons passé presque une semaine.



Le premier jour nous avons donc réservé un tour en bateau pour assister au coucher de soleil depuis une plage. Au moment d'accoster, nous avons fait fuir un troupeau de buffles qui était tranquillement installé sur notre spot de l'après midi. Heureusement, ils ne nous ont pas laissé trop de mauvaises surprises... Une paillasse géante pour nous allonger, de la musique, une belle vue, il ne nous en fallait pas beaucoup plus. L'après-midi a donc été très détente jusqu'au coucher de soleil que malheureusement qq nuages sont venus gâcher. Il y en aura d'autres..




Le lendemain, nous nous décidons tard à louer des vélos. Nous ferons donc qu'un petit tour de Don Det. Il y a principalement des guest houses, et qq petits villages au milieu de rizières. Les vues sur les autres îles et le Mékong sont, en revanche, toutes plus belles les unes que les autres.




Le troisième jour, c'est en kayak que nous sommes parties découvrir le coin. Nous avions réservé un tour pour la journée. Malgré la taille du groupe (nous étions une trentaine!), nous avons passé une super journée. Rosh, Abi, Sinead, William, Nati et Roy étaient avec nous. A 3 par kayaks, on se tapait un peu dans les rames mais c'était très sympa.


Nous avons commencé par une bonne demi heure de kayak avant de nous arrêter dans une première île pour voir une cascade. Les premiers rapides croisés ont eu raison d'Abi et Sinead qui ont été les premières à chavirer. Pas de souci, les israéliens étaient tout près pour leur donner un coup de main. Non ce n'est pas si évident de remonter sur un kayak !



Nous avons ensuite eu droit à un barbec sur une plage que nous avons rejoint à pied. Les kayaks suivaient tractés par les agriculteurs locaux.

Puis, une bonne heure de kayak nous a permis de rejoindre la frontière cambodgienne où se trouve une petite population de dauphins de l'Irrawaddy. Vous savez ces dauphins de rivière qui ont une tête un peu bizarre.. On les a vus de loin certes, mais on les a vus !

Nous avons ensuite rejoint le Laos où un camion nous attendait pour nous emmener aux fameuses chutes de Khone. Comme on aime bien faire des choses qu'on n'a pas le droit de faire chez nous, nous sommes plusieurs à avoir fait le trajet sur le toit ! On avait l'impression de voler.



Revenons-en aux chutes de Khone. Ces rapides ont un des débits les plus importants au monde et empêchent toute navigation entre le Laos et le Cambodge. Durant l'occupation française, un chemin de fer à voie étroite fut construit pour contourner cet obstacle.

La visite des chutes commence par un temple qui abrite un arbre placé sous verre.. Il était auparavant situé au milieu des chutes. Il était tellement sacré aux yeux de la population que le jour où une tempête l'a arraché, ils sont littéralement allés le sauver. Il y a tt une expo qui explique cette mission à haut risque réalisée à l'aide d'un hélicoptère. Les hommes qui ont participé au sauvetage sont élevés en "héros". Original !

Derrière le temple se trouve le début des chutes. Elles s'étendent sur 10km. Des bus électriques baladent les touristes entre les deux principaux points de vue. C'est assez impressionnant! La force des rapides dégage un vent bien agréable vu la température extérieure. Je me suis permis une petite pause baignade avec massage naturel procuré par une petite cascade.





Nous avons ensuite repris le camion pour rejoindre le départ de notre dernière session de kayak. Celine avait réussi à rester sèche toute la journée, afin de protéger ses blessures. C'etait sans compter sur les rapides du Mékong qui en une seconde ont fait pivoter puis chavirer le kayak. Celine a eu le bon reflexe de repêcher nos deux sacs. J'avais eu la bonne idée de lui conseiller de mettre son appareil photo reflex dans mon sac étanche. En revanche, William venait seulement de se dire qu'il serait malin d'accrocher sa go pro. Paix à son âme.. Nous sommes remontés sur le kayak avec une facilité déconcertante mais complètement hallucinés par la rapidité avec laquelle c'est arrivé..


Le soir, nous avons fêté le départ de Leon, Maya, Celine et William qui continuent leur route au Cambodge. Je retrouverai Celine à Sydney, dans un mois et demi. 

Le dîner a été plutot épique. Nous y apprendrons qu'il faut éviter d'arriver à dix dans un resto sans préalablement jeter un coup d'oeil à la cuisine. En gros, celle du resto n'était équipée que d'un seul feu de bois à même le sol. Nos plats ont mis quasi deux heures à tous arriver. Nous avons bien évidemment mangé les uns après les autres. Mais le plus marrant, (enfin pour ceux qui ont pris cela à la rigolade, je ne citerai pas les noms de ceux qui ont perdu patience ;-), a été la tête de chacun d'entre nous lorsqu'il a reçu son plat. A part les rouleaux de printemps de Celine, et le riz sauté de Roy et Nati, aucun de nos plats ne correspondait à ce que l'on avait commandé. Ils ne s'étaient pas trompés dans la commande. Ils ont simplement une autre notion des nuggets de poulet ou des schnetzel. Vous me direz que nous n'avions qu'à manger asiatique. Et ben même le curry ne ressemblait pas à un curry. J'ai pour ma part gouté un plat israelien: shak shoukra. C'était pas mauvais mais apparemment le vrai plat n'est pas une soupe... La soirée s'est terminée, comme tous les soirs, à la plage autour d'un grand feu.


Du coup, le lendemain, nous nous sommes octroyés un peu de repos à base de bonnes bouffes entre amis, épisodes de Friends et qq films à dispo dans un resto.

Le soir c'est à Rosh, Abi et Sinead que nous dirons au revoir après quasi un mois de voyage ensemble !



Nous ne serons donc plus que trois pour la dernière journée: mes deux gardes du corps israéliens et moi;-) Et quelle journée !

Nous sommes partis tôt dans l'idée de visiter Don Khon, l'île d'en face reliée à Don Det par un pont.

L'île est beaucoup plus sauvage. C'est très sympa de s'y balader à vélo. Une des principales attractions de l'île est une énorme cascade: les chutes Somphamit. C'est celles que j'ai trouvées les plus jolies dans la région. Plusieurs cascades sont éparpillées un peu partout. Le Mekong se ressert et sillonne entre les falaises. Très chouette !




Nous avons ensuite suivi un panneau "plage" pensant pouvoir enfin se rafraîchir un peu sauf qu'un autre panneau indiquera "baignade interdite - courant trop important". La vue était sympa. Roy et Nati ont donc décidé de se poser un moment et de me faire goûter leur café apporté d'Israel. Il est parfumé à la cannelle, c'est pas mal du tout.


Notre seul objectif est alors de trouver un endroit où se baigner. Nous reprenons les vélos en direction du sud. Le prochain spot sera le bon. Derrière une dune de sable brûlant, plusieurs amas rocheux ralentissent le débit du Mekong permettant ainsi de se jeter à l'eau. Il fait vraiment une chaleur à crever. Nous sommes aux anges. On se baigne dans le Mekong !!!



Après un bon moment passé dans l'eau nous décidons de rejoindre la pointe sud de l'île espérant apercevoir de nouveau les dauphins. Seulement cinq minutes après le départ, nous tombons sur trois françaises. L'une d'entre elle, une personne âgée, est allongée sur le sol en train de faire un malaise certainement à cause de la chaleur. Sa fille est paniquée. Nous prenons donc les choses en main. Apparemment cela arrive souvent dans l'armée, du coup, Nati et Roy qui sortent de 7 ans dans la marine, savent comment réagir. Je m'occupe de la traduction et de calmer la pauvre dame qui ne comprend pas vraiment ce qui lui arrive. Après une bonne demi-heure, pour faire redescendre sa température à grand coup de bouteilles d'eau, elle a récupéré suffisamment de forces pour monter dans un tuk tuk. Nous pédalons à tte vitesse pour suivre le tuk tuk jusqu'à sa guesthouse sur Don Det, et nous assurer que rien n'arrive en chemin. Nous l'installons sous une douche froide et décidons de rester manger là. Peu de temps après, les trois françaises nous rejoindrons à table. La pauvre dame va beaucoup mieux et nous offrira le repas pour nous remercier.


Il était trop tard pour finir la visite de l'île. Et nous avions rendez vous à 5h pour un cours de yoga. Il fallait encore trouver l'endroit. Nous sommes donc partis directement à sa quête. Cela nous a permis de découvrir le nord de Don Det que j'ai trouvé hyper mignon. Les petits restos et bungalows y sont encore plus cosy. L'hôtel où ont lieu les cours de yoga, The last resort, est très sympa. Des tipis sont installés dans un jardin au bord de l'eau.

Pour patienter, je me suis laissée tenter par le slackline installé ds le jardin. Une sangle est tendue entre deux arbres. L'idée est de traverser d'un arbre à l'autre comme un funambule.

Je suis assez fière de moi. Au bout de 20minutes je suis quasiment parvenue de l'autre côté. Mes années de gym ne sont pas si loin finalement ;-)

Le cours de yoga était extra. Le fait d'être dehors, au coucher de soleil, au bord du Mekong apportera beaucoup de sérénité à ce moment. Roy a adoré et veut s'inscrire à son retour. J'adore faire de nouveaux adeptes !!

L'hôtel proposait ensuite un barbec autour du feu. Nous sommes donc restés pour dîner. Le retour en vélo de nuit avec une seule lampe frontale restera dans nos mémoires...



Hier nous avons quitté Don Det pour rejoindre Pakse. Roy et Nati ont pris leur vol pour Bangkok ce matin. J'avais dans l'idée de prendre un bus pour Hanoi. C'etait sans compter sur le nouvel an chinois qui est aussi le nouvel an vietnamien. Le pays est alors bloqué pendant plus d'une semaine. Les administrations ferment (j'ai d'ailleurs eu la chance d'arriver juste à temps à Vientiane pour faire mon visa il y a dix jours) et il n'y a pas de bus !!! Personne n'est capable de dire quand les lignes vont reprendre.

J'ai donc dû trouver un plan B pour rejoindre mon frère à Hanoi le 28. Ca fait mal au portefeuille mais qd on aime on ne compte pas... Je prends donc un vol demain matin pour Ho Chi Minh puis un vol le soir pour Hanoi.



J'ai adoré ces 24 jours au Laos. En plus du pays qui est magnifique, le bon état d'esprit des laotiens, nous y avons fait de superbes rencontres qui j'espère n'en resteront pas là. Si je devais choisir les meilleurs moments, je citerais le slow boat depuis la frontière Thaï et le périple en moto autour deThakeh. Magique !


Bye bye Laos, cinquième destination: le Vietnam !


Plein de bisous.


PS: Special thanks to Antoine, Chris, Adam, Jason, Michel, Rosh, Sinead, Abi, William, Nati, Roy, Leon and Maya. You made this journey in Laos even more fabulous !

samedi 21 février 2015

Thakhek - The Loop !



Moi qui trouvais qu'il était difficile de se mêler aux locaux au Laos.. Et bien j'ai été servie !

Tout a bien commencé samedi. Notre transfert à la station de bus est arrivé à l'heure pour prendre le bus de 10h. Nous sommes 5 à partir ensemble. Encore une slow boat crew: Rosh, Abie et Sinead (deux soeurs anglaises), Celine et moi. Le Tuk Tuk qui nous emmène, s'arrête plusieurs fois en chemin pour récupérer d'autres touristes. Au total, nous serons 15 à arriver à la gare routière pour avoir la mauvaise surprise d'apprendre que le bus de 10h n'existe pas. Nous avons du mal à nous faire comprendre des locaux. Après qq échanges sans queue ni tête, on finit par nous montrer un bus qui semble t il passe à Thakhek. L'heure de départ est en revanche incertaine. On nous distribue de nouveaux billets qui bien sûr ne nous aident pas à en savoir plus car écrits en laotien. Les panneaux de la gare indiquaient un bus prévu à midi. Nous partirons finalement à 11:10. Et là, commence la véritable expérience du bus local laotien. Nous avons, tout d'abord, bien fait de mettre nos bagages en soute tout de suite. Une fois les soutes pleines, c'est sur le toit que sont placés les bagages. Ils vont même jusqu'à y mettre des scooters !!

Très rapidement, il y a clairement plus de passagers que de sièges disponibles. Pas de souci, un employé de la société de bus qui fait le trajet avec nous sort des tabourets en plastique. Lorsque nous quittons Vientiane, il n'y a encore que 3-4 personnes dans le couloir. 

Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises.. Le bus va s'arrêter dans chaque village traversé, pour prendre des nouveaux passagers. Au pic, il y a bien dû y avoir une vingtaine de personnes dans le couloir.. Plusieurs fois le contrôleur de billets nous enjambe en marchant sur nos sièges.

Qui dit trajet en bus dit aussi pause pipi, et bien au Laos le bus s'arrête tout simplement en bordure de route, au milieu de nulle part, de préférence au bord d'une forêt afin que ceux qui le souhaitent puissent aller se soulager dans la nature à l'abri du regard des autres passagers..

Quant à la pause déjeuner, nous aurions pû faire preuve d'un minimum de sens de l'observation. Il est vrai que les passagers laotiens avaient tous leur casse croûte. Nous aurions dû acheter un sandwich avant de partir. Nous avons eu la confirmation qu'il n'y aurait pas de stop bouffe lorsque, vers 13h, deux femmes sont entrées dans le bus chargées d'un plateau plein de brochettes et d'un gros tas de riz. Pendant que le bus continuait à rouler, elles s'occupaient de leur petit commerce en hurlant comme si elles travaillaient au marché. Nous ne nous sommes pas laissées tenter... Peut être que les crachas de ma voisine de gauche m'ont coupé l'appétit..

Vers 16h, nous faisons enfin une pause devant ce qui ressemble à un resto. Le menu sera sommaire: épi de maïs et épi de maïs. Dix minutes chrono et c'était reparti. Apres qq arrets pour prendre des passagers supplémentaires (certains n'avaient même plus de tabouret), nous sommes enfin arrivés. Nous aurons mis 6h pour faire 160km.


Apres qq galères pour trouver une guest house, nous finissons par partager une chambre pour deux, à 4 avec deux canadiens rencontrés dans le bus. J'aurais jamais partagé autant de chambre avec des inconnus..

Tahkekh est une ville un peu fantôme. Les touristes viennent surtout pour l'escalade ou, comme nous, pour partir faire la fameuse "loop". Il s'agit d'une balade de 3-4 jours en moto qui traverse des paysages époustouflants, permet de visiter de nombreuses grottes, de se baigner dans des lacs et de voir des cascades.

Le tout sur 400km environ.

Il était donc grand temps d'apprendre à conduire une 125. C'est moins cher et ça a souvent plus de reprise. Ce qui peut être pratique sur route défoncée. Après qq début hésitants, j'avais la chose bien en main au bout d'une petite heure.

La route est splendide. On a envie de faire des pauses photos toutes les 5 minutes. Les montagnes ont des formes incroyables ici. C'est un peu la baie d'Halong mais sur terre.

On s'arrête plusieurs fois dans les villages pour voir le vrai Laos. Les habitants nous accueillent avec le sourire, les enfants nous disent bonjour:"sabadee! sabadee!".. en riant. Etant parties un peu tard, nous n'avons eu le temps de faire qu'une seule grotte le premier jour mais elle était sympa. Une riviere passe à l'interieur. Nous nous sommes d'ailleurs permis "d'emprunter" les barques qui étaient amarrées dans la grotte. Et c'est armés de nos tongues que nous avons ramé afin de decouvrir un peu plus les profondeurs de la grotte. Un peu d'adrénaline tout de meme.. L'impression bizarre d'être dans les entrailles de la terre.







Le soir nous sommes arrivés dans un petit coin de paradis. "Sabadee" une auberge de jeunesse située au bord d'un lac. Déjà tu peux y jouer aux boules en dégustant un pastis. Mais en plus, ils proposent chaque soir un barbecue. Ensuite tout le monde se rassemble autour d'un feu de bois. Et si qq'un a une guitare, c'est le summum !

Nous y avons rencontré un groupe d'israéliens hyper sympa avec qui nous passerons plusieurs jours.



La journée du lendemain est chargée. Nous partons tôt. Le début de la route est magique. C'est comme si la montagne avait poussé dans le lac, créant plein de petits points d'eau que l'on découvre avec émerveillement au détour d'un virage. De multiples carcasses d'arbres restent fièrement debout au milieu de l'eau. On zigzague à travers ce paysage enchanté. Puis arrive la partie corsée de la balade. 40 km de piste. Ils sont actuellement en train de construire la route. On se met donc en mode moto de combat: un masque sur le nez et la bouche. Ca secoue pas mal mais on s'en sort comme des chefs avec seulement une glissade à déclarer pour Abie et Sinead.

Après un passage éclair dans un temple,(difficile d'échapper à Bouddha dans ce pays), nous partons à la recherche d'une piscine naturelle que peu de gens trouvent car rien n'est indiqué et peu d'habitants parlent anglais. Nous ne serons malheureusement pas plus malins que les autres. Impossible de trouver l'endroit et le ciel commence à se faire menaçant. Les premières gouttes commencent à tomber. Une pluie s'arrête rarement  à qq goutes en Asie.. Nous attendrons donc patiemment que ca passe à l'abri dans un bar. Une demi heure après le soleil réapparaît.

Nous sommes affamés. Il est temps de trouver un resto. Nous traversons qq villages et tentons notre chance chez une grand mere assise devant son échoppe. Elle ne parle pas un mot d'anglais donc nous devons lui faire confiance pour le menu. Une intervention de Rosh nous a tout de même éviter les pieds de poulet et les anguilles dans notre délicieuse soupe de nouilles.

Nous finirons la journée au bord d'une cascade avec une bonne séance de méditation supervisée par Rosh.








Le troisième jour de la boucle, nous avons rejoint le principal point d'intérêt de la région: la grotte Kong Lor. Après 40 km de routes incroyables, à slalomer entre vaches, poules et cochons, avec des vues magnifiques sur des rizières verdoyantes et des montagnes aux formes exceptionnelles, nous arrivons sur le site. Il faut ensuite enfiler de magnifiques gilets de sauvetages et sa lampe frontale. La visite se fait en bateau. La rivière passe littéralement sous la montagne sur 7 km. Le pilote du bateau est impressionnant. Il pourrait certainement faire le chemin les yeux fermés. Il fait noir complet et il navigue à la frontale. Il gère les virages dans les galeries avec une précision déconcertante. Nous passons des mini cascades. Il faut parfois pousser le bateau resté coincé sur un banc de sable ou prendre de l'élan afin de forcer des passages un peu étroits. A l'intérieur de la grotte se trouve une énorme "salle" dans laquelle des lumières on été installées afin de pouvoir admirer les stalactites et stalagmites géants. Ils y ont installé un petit temple.

La traversée de la grotte permet de rejoindre un petit village dans lequel nous nous sommes posés un moment. L'aller retour fait 14km. Il nous a fallu 3h !

Définitivement la plus grosse grotte jamais vu de ma vie ! Vietnamiens et laotiens s'y cachaient pendant la guerre.









Les choses se sont ensuite malheureusement gâtées. Il n'y a pas de voyage sans incident.. Tout à d'abord commencé par un pneu crevé sur la moto de Céline. Ce n'est pas un problème, il y a des garages à moto tout au long du chemin. En 10 minutes c'était réglé. Cependant le mec a certainement trop gonflé le pneu car il a littéralement explosé 30 minutes plus tard. Céline a eu les bons reflexes et beaucoup de chance. Elle s'en sort avec quelques brûlures et de bons bleus.

Nous l'avons soigné au bord de la route et sommes parvenus à arrêter un pick up sur la route afin de chargé la moto et emmener Celine dans la ville où nous souhaitions passer la nuit. Rosh, Abi et moi finirons les 30 dernier km à parcourir, de nuit. Nous ne dépasserons pas les 40km/h... Par chance, nous nous retrouvons dans la même guesthouse que les israéliens rencontrés plus tôt. Nous partageons un bon apéro pour nous remettre de nos émotions.


Le lendemain, Rosh et moi nous sommes chargés des réparations de la moto. Retour au garage. En à peine une heure, la moto était sur pied, phares, pneu et freins réparés.

Nous avons ensuite mis Celine et sa moto dans un bus pour Thakhek puis nous avons pris la route à deux, le reste de la troupe étant partis deux heures plus tôt en direction du Blue Lagoon. Nous voulions les rejoindre afin de pouvoir enfin se baigner quelque part. Mais c'était sans compter sur la pluie qui s'est mise à tomber à peu près cinq minutes après notre départ.. Nous avons ainsi conduit 2h sous la pluie jusqu'à l'intersection pour le blue lagoon. L'état du ciel n'indiquait rien de bon et la route pour le lagoon n'etait qu'une piste de terre. Nous avons donc décidé de rejoindre directement Thakhek. Tant pis pour la baignade. Sécurité avant tout !

Bien évidemment en arrivant à Thakhek un grand ciel bleu nous attendait et durera tout l'après midi...

Nous retrouvons le groupe au complet le soir et décidons de partir tous ensemble pour les 4000 îles à la frontière du Cambodge. Nous sommes 11: Rosh, Abi, Sinead du slow boat, les israeliens Maya, Leon, Nati et Roy, et une australienne Laura. Céline a alors la brillante idée de louer un mini van. Notre loueur de moto a un van pour 15. Nous trouverons donc deux américains Jeff et Greg et une Française Lisa, plus tard dans la soirée, pour compléter l'équipe de choc! 


Depart prévu à 14:30 le lendemain. Leon, Nati, Roy et moi profiterons de la matinée pour faire de l'escalade dans un des spots réputés du coin. Nous avons passé un super moment même s'il s'est terminé par une chute de Roy de 1,5m. Plus de peur que de mal heureusement. Nous avons également encore crevé un pneu. A croire que le sort s'acharne... Décidément "the loop" aura été une sacrée aventure. Nous y avons rencontré des gens supers, vus un peu plus du vrai Laos, loin des villes remplies de backpakers. La nature vaut vraiment le détour et faire la route à moto donne un sentiment de liberté assez fou. Mais nous avons aussi réalisé qu'il faut redoublé de vigilence, le matériel étant malheureusement souvent de mauvaise qualité..






Ne vous inquiétez pas pour autant. Le moral est bon. Tout le monde va bien. Nous sommes maintenant arrivés aux 4000 iles après 6h de mini van dans une ambiance de feu! À 22h nous avons traversé un village où la fête du nouvel an chinois battait son plein. Puis nous nous sommes entassés dans un bateau pour traversé jusqu'à l'île de Don Det. Le bateau nous a posé sur une plage où un grand feu brûlait au milieu d'un cercle de back pakers.

Nous y retrouvons les canadiens qui avaient partagés notre chambre à Thakhek ainsi que d'autres voyageurs croisés en route.

La soirée sera bien arrosé. En plus de l'anniversaire de Nati, nous avions tous envie de célébrer le fait que nous avions survécu à la boucle ;-)


Hier nous sommes partis en bateau nous poser sur une plage jusqu'au coucher du soleil.


Les prochains jours vont être calmes. Velo, kayak et plage résument assez bien les activités au programme.


Plein de gros bisous.