dimanche 19 juillet 2015

Randonnées dans la Cordillera Blanca - Pérou


Avec mes amies voyageuses du moment, 3 américaines, une allemande et une colombienne, nous avons opté pour un passage de frontière en douceur grâce à un bus reliant directement Loja en Equateur et Piura au Pérou. Nous partons à 23h après un dîner fort sympathique dans la gare routière de Loja. 
A 3:30, un jeune homme nous réveille afin de remplir nos formalités douanières. Il nous faudra plus d'une heure, dans un demi-sommeil, pour quitter l'Equateur et obtenir le visa péruvien. 
Et un tampon de plus sur le passeport !
Nous reprenons la route et atteignons Piura vers 6h. Des taxis nous sautent dessus afin d'obtenir une course. Nous constatons que le Pérou est un peu plus compliqué que l'Equateur. Il n'y a pas un terminal de bus unique réunissant toutes les compagnies et toutes les destinations mais un terminal par compagnies éparpillées dans toute la ville. Et si vous demandez le même renseignement à plusieurs personnes, vous recevrez autant de réponses différentes. 
Nous quittons les américaines et partons à trois, Vera l'allemande et Adriana la Colombienne, dans le taxi le plus petit de la terre en direction du terminal d’où un bus part pour le sud. La discussion avec le chauffeur n'a ni queue ni tête, personne, pas même Adriana ne comprenant son accent. 
Nous achetons nos billets pour le bus de 9h en direction de Trujillo puis partons avec tous nos sacs sur le dos, en quête d'un restaurant pour le petit déjeuner. Après 20 bonnes minutes à nous perdre dans le quartier en suivant les informations erronées des habitants, nous nous rabattons sur le marché. Le petit déjeuner tel que nous l'entendons ne semble pas être dans les habitudes du coin. 
Nous dégustons notre festin organisé sur les bancs du terminal de bus puis chacune à notre tour partons nous débarbouiller.
Un moment d'inattention de quelques secondes, au moment où la file d'attente se crée à l'appel de notre bus, aura suffi pour que le sac à dos de Vera, encore aux toilettes, se volatilise. Nous sommes sous le choc. Après visionnage vidéo, le responsable du terminal nous explique qu'il s'agit d'un homme assis derrière nous, dont je me souviens très bien avoir échangé un regard étrange, qui a profité du moment où Adriana et moi rangions nos gros sacs pour subtiliser celui de Vera. Bien évidemment, ses papiers d'identité ainsi que tous ses moyens de paiement se trouvent à l'intérieur. 
La compagnie de bus refuse de changer nos trois billets et accepte seulement de faire un geste pour Vera. Nous lui laissons donc quelques sous et lui donnons rendez-vous le soir à Trujillo. Le prochain bus étant à 14h cela lui laisse le temps de gérer une déposition avec la police locale. 
Nous partons donc à deux, complètement abasourdies par ce qu'il vient d'arriver. C'est une bonne leçon pour tout le monde. Quelque soit la situation et surtout si vous voyagez à plusieurs, il faut toujours garder vos valeurs sur vous. Vous pouvez laisser le gros sac à vos compagnons de voyage mais ne quittez jamais le plus petit et encore moins si vos papiers d'identité et votre argent est à l'intérieur. 

Le trajet en bus dure 8h. 8h de films de guerre dont les péruviens semblent raffoler. Nous longeons la côte Pacifique sans jamais voir l'océan. Les paysages sont étranges. Tout est sec et sablonneux. Même les montagnes semblent recouvertes de sable. Je n'ai jamais rien vu de tel. On se croirait sur Mars. 

Nous sommes contentes d'arriver à destination. Trujillo semble beaucoup plus accueillante que Piura. Nous trouvons un hôtel tout près du terminal afin de faciliter la vie à Vera. Après une bonne douche bien méritée (nous voyageons tout de même depuis près de 18h), nous partons découvrir la ville. 
Nous retrouvons les façades colorées et les nombreuses églises précolombiennes propres à l'Amérique Latine. La ville est pleine de charme. Sur la place centrale, nous assistons à un spectacle de danse traditionnelle de marineros. Puis dans la rue commerçante, un marionnettiste se donne en spectacle. Cette soirée nous apaise. Une charmante dame nous fait goûter une soupe locale délicieuse pour le dîner. Nous rentrons ensuite à l'hôtel et retrouvons Vera qui nous explique ses galères administratives au commissariat qui ont duré près de cinq heures avant de courir prendre son bus. La pauvre...




Le lendemain, Vera part pour Lima afin de gérer la suite avec son ambassade. Adriana et moi prenons la route pour Huaraz, petit village situé au cœur d'une des plus belles chaînes montagneuses au monde: la Cordillera Blanca. La route est magnifique. Nous quittons l'aridité de la côte et entrons dans les terres. Les montagnes sont d'abord verdoyantes puis, en à peine quelques heures, les premiers sommets enneigés apparaissent. 

La cordillère s'étend sur 180 kilomètres de longueur et comprend 35 sommets d'une altitude supérieure à 6 000 mètres dont le Huascarán, le point culminant du Pérou avec 6 768 mètres d'altitude. La cordillère Blanche est aussi la chaîne de montagnes tropicales la plus haute du monde. 
Dans ce massif se trouvent également 260 lacs, situés à plus de 4 000 mètres d'altitude. Ils ont la particularité d'être colorés selon leur fond.

Afin de découvrir ce nouveau bijou terrestre, il existe près de 160 différents chemins de randonnées. 
Nous réservons la première auprès de notre hôtel. Il s'agit d'une marche de cinq heures vers le lac 69. Et oui , les lacs sont tous répertoriés et numérotés. La plupart ont eu droit à un nom Quechua mais pas le lac 69... Rien à voir avec une quelconque position. 
Le départ est fixé à 6h du matin. Après quelques courses pour la randonnée et un bon plat de résistance nous nous couchons très tôt. 

Le lendemain, un bus passe nous prendre. Une quinzaine de touristes est à bord. Il faut deux heures et demie de route pour nous rendre au départ de la randonnée. Sur conseil du responsable de notre hôtel, je m'assoie à droite et vois la cordillère blanche défiler sous mes yeux. Le bus s'arrête pour un petit déjeuner au bord du lac Warmcocha. J'y goûte ma première tasse de Mate. Fait à base de feuilles de coca, il permet de combattre le mal de l'altitude. Il est en revanche interdit de ramener ces feuilles en Europe car cette plante est aussi celle qui permet de fabriquer la cocaïne...


Nous reprenons ensuite la route et longeons le lac Orkoncocha. Son bleu est tout aussi intense que le premier et vire même au vert avec les rayons du soleil. Le bord du lac se transforme en miroir pour les montagnes alentours. Un bijou !


Un peu plus haut, le bus s'arrête. Le départ est ici, à 3900m, au pied d'une forêt tropicale traversée par un ruisseau. De nouveau ce paysage enchanté, déjà croisé en Equateur, avec ces arbres aux troncs quasiment rouges dont j'apprendrai plus tard que l'écorce est utilisée pour colorer les ponchos. Nous longeons d'abord le ruisseau dans une vallée luxuriante entourée de sommets enneigés. Nous passons devant un campement  qui sert de base à ceux qui s'aventurent dans l'ascension du Nevado Pisco (5752m). Son nom fait référence au fameux cocktail (le Pisco) qu'un français a dégusté lorsqu'il a été le premier à atteindre le sommet. Ce sommet restera d'ailleurs en arrière plan tout au long de la randonnée. A ses cotés, le Chacraraju qui côtoie les nuages à 6612m. 






Après une bonne heure de faux plat, il est temps de monter un peu. L'altitude se fait sentir, le souffle est plus court. Mais je me suis nettement améliorée depuis l'ascension du Cotopaxi en Equateur. Nous atteignons un autre lac à 4400m, tout petit au milieu de l'immensité. Nous continuons l'ascension. Pendant que certains sont obligés de s'arrêter toutes les dix minutes, je suis en pleine forme et en à peine 3h nous voilà au lac 69 à 4600m d'altitude. Le soleil joue avec les couleurs du lac. C'est époustouflant.
Chacun arrive à son rythme. Étant arrivée dans les premières, je passe près d'une heure à admirer le paysage. C'est également là que nous pique-niquons. 








Ardiana est malade. Nous redescendons donc gentiment afin de réduire les effets de l'altitude sur son estomac et sa tête. Les paysages sont tout aussi beaux dans l'autre sens. Quelle journée magnifique! 
Avant d'atteindre le bus, c'est avec un petit groupe de français, américains et italiens que nous passerons un moment au bord de la rivière. C'est tout de même plus sympa d'attendre les autres ici que dans un bus !




J'ai tellement adoré cette journée que je me décide à prolonger mon séjour dans la Cordillera Blanca. Une randonnée m'attire depuis longtemps mais je voulais d'abord être certaine de supporter l'altitude avant de me lancer. Il s'agit de la Santa Cruz, l'une des plus célèbres de la Cordillère Blanche qui offre des points de vue incomparables sur des sommets enneigés et des lacs au pied de glaciers. C'est une véritable immersion au cœur du Parc National Huascaran et de la cordillère Blanche.

Je tente donc ma chance dans le bus de retour auprès de notre guide. Je lui demande si malgré l'heure tardive, il est possible de trouver une place dans un groupe qui part demain matin. En un coup de fil, c'est géré. Me voilà inscrite pour un départ à 6h du matin. Je suis surexcitée !

La soirée est courte: quelques courses pour le trek, un bol de nouilles instantanées et au lit. 

Le lendemain, nous sommes plusieurs à partir du même hôtel. Je fais d'abord la connaissance de Murielle et Sonia, deux Françaises bien marrantes qui voyagent depuis 4,5mois en Amérique Latine. Une fois dans le bus, je discute un peu avec ma voisine, Emmanuelle, une canadienne qui vient d'arriver au Pérou pour quelques semaines avant de se rendre en Colombie. Le reste du bus est composé de trois couples : 
- Luc et Marta quelquechose (prénom compliqué que je n'ai jamais réussi à retenir), des Flamands de 50 ans en pleine forme
- Fabrice et Claire, des franco-irlandais super débrouillards qui voyagent depuis près de dix mois entre la Russie, la Chine, l'Asie du Sud Est et l'Amérique Latine
- Laura (une Edhec !!) et Victor, des franco-espagnols trop mignons et super sympas qui vivent depuis un an à Lima et s'apprêtent à rentrer en Europe.

L'équipe est géniale et nous allons vivre quatre jours extra tous ensemble. 
Le début de journée est rude. Il commence par quasi cinq heures de bus avec un arrêt petit déjeuner dans un restaurant de village avec cinquante autres touristes qui s'apprêtent à faire la même randonnée. Cela semble beaucoup mais au final c'était sympa de croiser du monde sur le chemin de temps en temps. 
Les dernières heures de bus sont limite insupportables. Il nous faut gravir le col Portachuelo de Llanganuco à 4767m. La route de gravier composée de nombreux lacets semble interminable. Heureusement que le point de vue d'en haut est sympa. Nous admirons le bleu turquoise et vert des lacs Orkoncocha et Warmcocha déjà vus la veille. 



Une fois, passé le col, le bus redescend vers le village de de Vaqueria d'où commence le trek. 
Le temps de charger les mules, nous pique-niquons et découvrons le concept du sandwich à l'avocat... Pas mauvais en soi mais un peu light avant une marche. 
Heureusement, le premier jour, nous ne marchons que 4h et c'est tant mieux car le trajet et une mauvaise nuit m'ont épuisée. L'emplacement du campement pour la nuit est à 3800m. C'est magnifique : une plaine calme, une rivière pour se laver et des montagnes autour. Le dîner est servi à 19h, à 20h tout le monde est au lit !





Le deuxième jour est le plus difficile. Nous avons presque 1000 m de dénivelé positif à faire, 11 km pour 6/7h de marche. Le guide nous réveille à 6h. Je remplace le café par le Maté au petit déjeuner afin de mieux supporter l'altitude. A 7h, tout le monde décolle et monte à son rythme jusqu'au col le plus élevé de cette randonnée, la Punta Unión (4750m). En chemin et d'en haut, une superbe vue nous est offerte sur les monts enneigées qui se trouvent sur cette route : Artesonraju (la montagne de « Paramount Pictures »), Quitaraju, Taulliraju, Alpamayo dont le sommet pyramidal glacé est parfois qualifié de « plus belle montagne du monde », Pucajirca, Rinrijirca, Caraz, Aguja. Après avoir immortalisé ces paysages en photos, nous pique-niquons et descendons par la vallée, jusqu'au campement de Taullipampa pour un repos bien mérité à 4200m d'altitude tout de même.











Nous atteignons le campement assez tôt vers 15h. Nous passons l'après-midi à échanger des bons plans de voyage. Les spécialités de chacun se dessinent : Laura et Victor sont clairement nos spécialistes culinaires avec plein de bons plans restaurants et plats typiques, sachant que Sonia n'est pas en reste lorsqu'il s'agit de trouver le meilleur chocolat. Claire et Fabrice sont hyper forts pour dégoter les meilleurs prix de bus, d'excursions, et d'hôtels. En échange de mes bons plans en Equateur et aux Galapagos, je repars avec une bonne idée d'itinéraire et pleins de bonnes adresses pour la suite de mon voyage. 



Avant le dîner nous lançons un Times Up franco-anglo-espagnol que nous ne finirons que le lendemain pour cause d'épuisement général...

Ce ne sont pas les meilleures nuits de ma vie mais je parviens à me reposer suffisamment pour être en forme la journée. 
Le troisième jour, nous partons pour 12 km et 7h de marche, surtout que nous négocions avec le guide pour faire un détour et aller voir le lac Arhuay cocha (lac en langue Queshua). Il est situé en amont du camp de base de l’Alpamayo à 4420 m et est encore plus beau que le lac 69 car son glacier descend jusqu'au niveau de l'eau. Nous avons alors une vue sur le Quitaraju et le Pucajirca. 









Nous redescendrons ensuite vers Quisuar avec en face de nous le sommet de Paramount qui ne se dégagera malheureusement jamais complètement. Pour atteindre le campement de Llamacorral, nous longeons les deux lacs « Jatun cocha » puis « Ichic cocha ». Nous observons alors des canards sylvestres et d'incroyables goélands andins connus sous le nom de « huacha », de véritables mouettes géantes. 





A 15h tout le monde est au campement, ce qui nous laisse suffisamment de temps pour terminer le Times Up et d'enchaîner avec d'autres jeux. Un bon après midi de rigolade qui, comme la veill,e se termine par un effondrement général à 20h. Niveau dîner, les spaghetti bolognaise version péruvienne (des morceaux de saucisses remplacent la viande hachée) n'ont pas fait l'unanimité... Hein Victor?

Le dernier jour est super light avec seulement 1h30 de marche. Du coup, c'est grasse matinée avec un réveil à 6:30, grand luxe !
La marche est sympa et longe une rivière jusqu'au village de Cashapampa où nous retrouvons la civilisation. 






3h de route plus tard nous sommes de retour à Huaraz et tout le groupe se donne rendez-vous le soir chez Patrick, une crêperie française dont Murielle et Sonia nous ont bassinés la tête durant tout le trek ;-)
Hasard des voyages, je retrouve Vera à table, fraîchement arrivée à Lima, qui me raconte la suite de ses péripéties. Son voleur a tout de même été sympa puisqu'il a rapporté son passeport au terminal de bus. Elle a donc pu le récupérer à son ambassade quelques jours après. Quelle histoire !
Je ne goûte pas aux crêpes qui ont l'air délicieuses. Je me préserve pour les authentiques galettes de blé noir que je compte dévorer à mon retour en France. J'opte pour une spécialité péruvienne que je voulais goûter depuis longtemps.  mais âmes sensibles s'abstenir. Il s'agit du couy (ne cherchez pas à l'orthographier autrement...) ou en français du cochon d'Inde. Je n'ai pris qu'un quart quand vous pouvez vous retrouver avec la bête entière (avec les dents et tout...) dans votre assiette. Une crêperie française n'était peut être pas le meilleur endroit pour y goûter. Cela ne m'a pas vraiment emballé. 


Voilà comment s'est terminée cette semaine magique dans la Cordillera Blanca. J'y ai de nouveau rencontré des gens supers avec qui j'espère partager d'autres moments ailleurs dans le monde. Merci la fine équipe !

Je suis depuis à Lima où José, un ami péruvien de la famille, m'a accueille comme une princesse et me fait découvrir les différents quartiers de la ville et surtout les spécialités culinaires du pays. Il m'a vite cernée ;-)
Nous avons commencé par un trio de ceviche délicieux dans un superbe restaurant de San Isidro. Je n'avais pas encore goûté la version péruvienne de ce plat et c'est une réussite ! J'ai ensuite goûté le Tacu Tacu, plat créé par les esclaves africains qui travaillaient dans les plantations de  coton et de canne à sucre du Pérou à l’époque coloniale. Ils utilisaient les restes de la veille (souvent du riz et des haricots) pour préparer ce plat devenu très populaire au Pérou. J'ai pris une version plus chic agrémentée de langoustines... Un délice. Le tout accompagné d'un merveilleux Chardonnay péruvien. Pourquoi se priver ??

Le soir nous partons à la découverte de Miraflores, quartier préféré des backpackers car c'est ici que se trouvent les nombreux bars et discothèques de la ville. C'est aussi un bon spot de shopping (mais ça, c'est pas avant l'année prochaine ;-). 
C'est samedi soir, les rues sont très animées. Le quartier me plaît. Nous marchons jusqu'à la mer où un énorme centre commercial a été construit face au Pacifique. Un peu étrange comme concept mais les terrasses avec vue mer doivent être bien agréables lorsqu'il fait beau. Bon, sachant que Lima est comparée à Londres au niveau du climat c'est pas gagné mais vous voyez l'idée...

Nous terminons la soirée par un quartier vraiment chouette. Plus coloré et plus à taille humaine, Barranco donne une impression de petit village romantique et bohème. Nous assistons à un spectacle de danse typique du Sud du Pérou très proche de la danse africaine. Puis nous longeons les nombreux petits restaurants et bars très mignons jusqu'au "pont des soupirs" qui permet de traverser un ravin qui sépare le quartier en deux. Au bout, un restaurant est installé à flanc de falaise avec une vue imprenable sur le Pacifique. J'y déguste mon premier Pisco Sour. Cocktail péruvien né à Lima et composé de Pisco (eau de vie de raisin), de jus de citron vert et de blanc d'œuf. Il ressemble à une très bonne Margarita. J'en prendrai trois, histoire d'être certaine d'aimer ça, dont une version délicieuse aromatisée à la Maracuya.
Avant de rentrer, nous passons par la rue de la soif bondée de monde qui attend son tour pour accéder aux nombreuses discothèques. Pas le courage d'y entrer, les trois nuits en tente suivies par un bus de nuit ont eu raison de moi. 



Le dernier jour à Lima commence par un petit déjeuner typique du Sud : le Tamal. Il s'agit d'une mixture à base de maïs et d'olives fourrée au poulet. Je me régale une nouvelle fois. 

La journée est consacrée à la visite du quartier historique. Après un petit tour jusqu'à la place d'armes, nous rejoignons la maman de Jeanine, Isolina, dans un très bon restaurant non loin du centre. Pendant près de deux heures, je vais déguster de nouveaux plats locaux. En entrée, je commence par des anticuchos ou cœur de boeuf mariné accompagné d'un morceau de maïs géant appelé Choclo. En plat, je choisis le saltado de lomo, comprendre un émincé de filet de boeuf, typique péruvien. Pour terminer, nous partageons des picarones en dessert. Ces beignets à base de courge et de patate douce sont un vrai régal. Je découvre enfin une boisson de Lima : la chicha morada conçue à base de jus de maïs rouge, de cannelle et de citron. Que de découvertes pour mes papilles. Je sors de table repue. 








Pour digérer, nous partons visiter la Cathédrale de Lima. En chemin, nous assistons à la relève de la garde du palais présidentiel. 

La cathédrale est impressionnante par sa taille. Une visite guidée nous apprend que les restes du conquistador et fondateur de Lima, Francisco Pizarro, reposent ici ainsi que ceux de plusieurs archevêques et autres familles de nobles qui ont gagné leurs places ici en finançant de magnifiques chapelles dans lesquelles plusieurs Saints sont mis à l'honneur. 
Lima étant sujette aux tremblements de terre, un puit immense a été construit sous la cathédrale afin de réduire l'effet des ondes sismiques. Cela n'a pas empêché l'édifice d'être très abîmé lors du tremblement de terre de 1746. 






La journée se termine par un passage dans l'église de la miséricorde où la croix du Padre Urraca, un homme qui aurait accompli de nombreux miracles au XVIe siècle, voit défiler de nombreux croyants. Lorsqu'un miracle se produit, le miraculé vient déposer une plaque à côté de la croix. Vu le nombre de plaques, il y a de quoi vouloir tenter sa chance...

Nous passons enfin par la voie commerçante aux façades colorées et finissons sur la place San Martín où une statue est érigée en l'honneur de José de San Martín, général argentin libérateur de nombreux pays d'Amerique Latine comme le Perou face au colonisateur espagnol. 



C'est ainsi que s'est terminée ma semaine péruvienne. Merci Jeanine de m'avoir présenté José. C'est un excellent guide et très bon conseiller culinaire. J'ai passé un excellent week-end à Lima !

Je continue ma route vers le Sud. 

Plein de bisous. 

Photos :