vendredi 17 juillet 2015

Derniers jours en Equateur - Cuenca et Vilcabamba


J'ai quitté Quito il y a quelques jours  et pris la direction du Sud afin de rejoindre progressivement le Pérou. 
 
J'ai d'abord fait escale à Cuenca. Petite ville coloniale bien mignonne où j'ai fait la connaissance de Maíté, une enseignante bien sympa venue tout droit de Normandie. Nous avons passé les quatre jours suivants ensemble. 
 
A Cuenca, nous commençons par le musée du chapeau. Nous avons droit à une petite visite guidée avec démonstration de fabrication de chapeau. 
Saviez-vous que les Panamas ne viennent pas du tout du Panama mais d'Equateur ? L'amalgame vient du fait que pour les exporter dans le monde entier, ils partaient de l'énorme port de Panama. De plus lors des travaux du canal, tous les ouvriers portaient le fameux chapeau. De nombreuses photos du chantier furent éditées dans le monde entier, créant la confusion à l'étranger. A partir de là, le chapeau fut associé au Panama. 





Avant de découvrir la ville à proprement parler, nous avons jeté un coup d'œil à la collection privée du musée de la culture aborigène. Le nombre d'objets de toutes les époques est impressionnant. On y voit clairement l'évolution des coutumes, des outils, des objets et de l'art à travers les siècles. Il y avait même des pinces à épiler Inca. Vu la taille de la pince, les femmes devaient avoir de sacrés sourcils...


Nous déjeunons au marché central où le dernier étage est rempli de petites échoppes qui te vendent du cochon braisé. Tu vois même le cochon en entier avant de le manger. La viande fond dans la bouche. Un vrai régal. Nous sommes un peu moins fans de l'accompagnement dont j'ai oublié le nom. 



Nous partons ensuite pour le quartier historique qui, comme à Quito, est coloré et parsemé d'églises de l'époque coloniale. J'ai quand même une préférence pour Quito : plus de couleurs, plus de vie, plus d'ambiance. 
Il y a tout de même de belles églises. Nous nous perdons dans les rues et terminons sur la place principale qui comme dans la plupart des villes d'Amérique Latine, se présente ainsi : une statue au milieu, des fontaines et des arbres délimitant plusieurs allées qui se réunissent au centre, là où se trouve la statue. Il s'agit en général de la place de l'indépendance. Elle est souvent bordée d'un gigantesque édifice religieux. 
A Cuenca, il s'agit de la Cathédrale Inmaculada Concepción. Quand nous entrons, la Cathédrale est comble. La messe du pape, qui est à ce moment là en Equateur, est retransmise en direct. La foule lui donne toute son attention. 








La pluie écourte notre visite. Nous décidons donc d'aller nous mettre à l'abri à l'auberge. Et là, Maïté m'annonce qu'elle a toute une liste de films que nous pouvons regarder sur la télé dans le salon. Vous n'imaginez pas à quel point j'apprécie ce moment, avachie dans un canapé devant une comédie bien française : papa ou maman. Une heure et demie à se sentir un peu comme à la maison.
 
Le lendemain, nous partons pour le Parc Las Cajas. Plusieurs randonnées d’une heure à plusieurs jours sont proposées pour découvrir cette magnifique réserve naturelle. Nous optons pour la rando de 3-4h. Au départ, nous rencontrons deux autres françaises, Pascale et Pascale, deux profs de sport de la fac de droit de Paris. Nous passons une superbe journée toutes les quatre à faire connaissance au milieu d'un paysage magnifique. 
 
Le parc est un ancien glacier. Il constitue un des endroits au monde où la concentration de lacs au km2 est la plus grande. 90% du parc est constitué soit de lacs, soit de Pàramo, une espèce végétale qui ressemble à une éponge humide verte, et qui fait spoltch quand tu marches dessus (vous voyez ou pas??). On peut trouver ce type de paysage entre 3500 et 4450m d'altitude dans des zones où le vent souffle et où le climat est froid et humide. 
 
Comme il avait plu la veille, c'est dans pas mal de boue que nous avons dû marcher. Dès le départ, nous nous mettons donc d'accord. La première qui tombe paie sa tournée. Tout le monde a failli y passer mais une seule a gagné la palme. Merci Pascale pour les fous rires et la bière... J'espère que tu as pu ravoir ton pantalon !










Après la bière de la victoire, la journée se termine avec Maíté dans le canapé de l'auberge devant un nouveau film. Nous nous sommes même accordées le droit de manger une bonne ratatouille faite maison devant la télé. Et oui, nous avons des plaisirs simples !
 
Mercredi nous déménageons. En route pour Vilcabamba. Maíte nous a dégoté un magnifique havre de paix au cœur des montagnes. Les paysages hyper verts défilent à travers la vitre du bus. 


L'hôtel s'appelle Izhcayluma et appartient à des allemands. Quand tu arrives, un panneau indique que tu entres dans une zone sans stress. Chaque matin, pour te réveiller, un cours de yoga est proposé gratuitement à la clientèle. On y trouve également un restaurant aux plats délicieux, une piscine (mais il faisait un peu frais), un bar où les verres se dégustent dans des hamacs et un salon de massage au design super relaxant. 

Une fois installées, nous partons faire un tour pour découvrir les alentours. L'hôtel a mis en place ses propres chemins de randonnées. Vu l'heure tardive, nous partons pour une petite balade d'une heure qui se termine à la lumière du coucher de soleil. 
Les montagnes alentours sont magnifiques. On se sent tout de suite bien à Vilcabamba. Cette ville est d'ailleurs connue pour son bien être et le calme de ses habitants. Une proportion de centenaires anormalement élevée a créé le mythe d'une vallée idyllique, attirant d'abord des hippies puis des touristes venus du monde entier en quête d'une éternelle jeunesse. 
Nombreux sont ceux qui viennent y passer qq jours pour se ressourcer. Fait encore plus original, beaucoup de femmes enceintes viennent y passer leur grossesse ou même accoucher. Nous avons d'ailleurs rencontré deux artistes argentins qui sont venus s'installer avec leur femme jusqu'à l’accouchement. 



Jeudi, réveil yogique et petit dej copieux avec vue sur les montagnes. 


Accompagnées de Vera, notre nouvelle colloc allemande, nous optons pour la rando de cinq heures, la plus variée en paysages. Encore une superbe journée à en prendre plein la vue. Le chemin nous fait d'abord traverser un village. Après un passage en forêt, nous atteignons la route principale que nous longeons un petit moment. Il faut ensuite continuer à monter afin d'atteindre la partie la plus sympa et spectaculaire de la balade. Pendant près d'une heure, nous allons nous balader de sommets en sommets en traversant des crêtes plus spectaculaires les unes que les autres. Les vues d'en haut sont somptueuses. Les formes et les couleurs des montagnes sont extraordinaires.
Il faut ensuite descendre, à pic. Tu m'étonnes que la réceptionniste de l'hôtel nous ait demandé si nous avions le vertige...
Nous atteignons ensuite une rivière quasi asséchée qu'il faut remonter jusqu'au village. 












La rando se termine là. Après un tour dans le village, je me presse de rentrer à l'hôtel. Une heure et demie de massage m'attend. Une heure et demie à me faire bichonner le dos et les pieds et à découvrir le Raiki, cette incroyable technique de relaxation qui utilise la chaleur des mains pour équilibrer les énergies dans le corps. 
La masseuse était super. Elle a tout fait pour dénouer les milliers de tensions que j'ai dans le dos (merci le sac à dos). Elle a également fait le ménage dans ma tête qui est apparemment beaucoup trop pleine et qui bouillonne. Ce sont les conséquences du voyage madame, qui nous laissent beaucoup trop de temps à la réflexion et à l'auto-analyse. 
Je suis sortie de là détendue comme jamais. La nuit fut bonne. 
 
Vendredi je pensais partir aux aurores pour le Pérou mais les horaires de bus n'ont pas joué en ma faveur. Cela m'a permis de rester une journée de plus dans ce havre de paix. Au programme du jour : yoga, yoga et yoga. Une heure au réveil histoire de bien commencer la journée. Puis deux heures et demi l'après-midi avec en prime la découverte d'un nouveau style de yoga, le yoga Anusara, grâce à une prof géniale et mondialement réputée : Benita Galvan. Deux heures et demi intenses physiquement et intéressantes spirituellement. J'ai bien hâte d'en découvrir plus. L'avantage est que Benita a formé des profs dans le monde entier. Du coup, je pourrais m'y mettre dès mon retour. 
 
Il était ensuite temps de quitter Maïté qui continue son périple équatorien et de prendre finalement la route pour le Pérou. En laissant un petit mot sur un tableau au restaurant de l'hôtel, j'ai trouvé des compagnes de voyage. C'est donc en compagnie de Vera, l'Allemande, et de trois américaines que je quitte l'Equateur après un séjour de 32 jours. Le plus long dans un pays depuis le début de mon voyage.  
 
Je ne savais absolument pas à quoi m'attendre en arrivant en Equateur et je suis allée de surprise en surprise. J'y ai découvert un pays aux paysages divers et variés, un paradis des alpinistes avec de nombreux sommets à gravir au milieu de la cordillère des Andes, des volcans aux cônes parfaits et enneigés, un endroit idéal pour les amoureux de la nature avec des réserves naturelles spectaculaires dont les magiques îles Galapagos, une culture très riche avec de nombreux vestiges incas et coloniaux, une côte idéale pour le surf et la fête, et un peuple extrêmement accueillant dont certains vivent encore comme vivaient leurs ancêtres. J'aurais pu rester encore plus longtemps, notamment pour découvrir l'est du pays où des tribus vivent au cœur de l'amazone. Ce sera pour un autre voyage. Je dois avancer. Il y a encore de nombreux lieux que je rêve de découvrir. 
 
Plein de bisous du Pérou où je suis bien arrivée il y a une semaine, après quelques péripéties que je vous garde pour le prochain billet. 

 

1 commentaire:

  1. Coucou Camille c'est toujours super cool de te suivre... Pour l'anecdote quand j'étais à l'école d'infirmières j'ai eu un petit copain ardéchois qui s'appelait Gerard Cuenca ... Rien à voir mais c'est rigolo...!!! Bisous.

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