samedi 3 octobre 2015

Un avant goût de Chili : désert d'Atacama, océan à Valparaíso, montagnes, lacs et réserves naturelles en Patagonie


Me voilà maintenant au Chili. Les 13h (ça devait être 10 mais bon, ce genre d'info n'est pas toujours très précise...) de bus depuis Salta (Argentine) jusqu'à San Pedro de Atacama sont passées très vite. Je voulais faire ce trajet de nuit pour les paysages mais le bus de 7h était complet. J'ai donc pris celui de une heure du matin. Monica m'accompagne et m'aide à patienter jusqu'à l'heure du départ. Au final, je ne suis pas trop déçue de partir de nuit car j'ai quasiment fait toute la route jusqu'à la frontière chilienne lorsque j'ai visité les salinas grandes. Du coup lorsque je me réveille, je n'ai quasiment rien loupé. Nous passons la frontière vers 10h. Le poste est paumé au milieu du désert. Il n'y a rien que du sable, des salars et des montagnes arides à des km à la ronde.




Nous atteignons San Pedro vers 14h. La ville est également paumée au milieu du désert, le désert le plus sec au monde puisqu'il est perché à 2400m d'altitude. La journée, le soleil est très fort. Le soir, la température chute assez drastiquement.
San Pedro a toujours été un point stratégique. A la base pour les échanges de marchandises entre la Bolivie, le Chili et l'Argentine puisqu'elle est située aux croisements des routes où circulent les camions remplis de minéraux. Beaucoup de camionneurs s'y arrêtaient pour se reposer dans ce petit oasis au milieu du désert. Il permettait aussi de nourrir le bétail en transfert.
 
Après un déjeuner (ou plutôt un deuxième petit déjeuner car vu les prix exorbitants nous avons choisi le plus économique) à la station de bus, nous partons donc découvrir la ville à la recherche d'un hostel. En chemin, nous réservons une excursion pour la fin de journée dans la vallée de la lune.
La ville est effrayante, en tous cas pour nous. Ce n'est pas moche. Au contraire, elle est plutôt jolie avec ses murs blancs et ses échoppes boisées. Mais le centre n'est qu'une enfilade d'agences et de magasins touristiques où grouille une foule quasiment 100% étrangère. Du coup, nous n'hésitons pas longtemps lorsque Victor nous alpague dans la rue et nous propose de loger dans son hostel, la Cima del Sol, situé à 20minutes à pieds de la ville. A seulement 27 ans, il gère d'une main de maître cet endroit à fort potentiel. Il reste encore quelques travaux à faire, certes, mais l'endroit est super bien placé avec une vue imprenable sur le désert et les volcans du coin, et bénéficie d'un grand espace extérieur avec un coin muscu/yoga, des matelas pour bronzer, des tables pour déjeuner dehors et un feu qu'on allume tous les soirs sous le ciel particulièrement étoilé de la région. Je pensais ne rester qu'une journée et demi à San Pedro. Au final, j'y ai passé 3 jours et l'hostel y est pour beaucoup. Je m'y sens bien et cela tombe à pic car j'ai un petit coup de mou, un besoin de me poser un peu, de ne pas en faire trop et de ménager ma monture qui commence à montrer des signes de fatigue : un bon mal de dos me gêne depuis quelques jours.
Victor est au petit soin avec tous ses clients et propose toutes les excursions du coin à prix négociés.
 

A 16h, il nous dépose à l'agence d'où part notre tour pour la vallée de la lune. Nous sommes une vingtaine dans le bus et nous serons des centaines sur site... L'endroit est incroyable. Nous commençons par des grottes de sel qui ont cessé d'être exploitées il y a plusieurs années. Elles ont été formées par l'eau d'abord, à l'époque où la région était recouverte par l'océan, puis les changements de température et le vent ont fait le reste du travail. Une nouvelle fois, il semble que nous ne sommes plus sur terre.





Nous atteignons ensuite la dune principale de la région, posée là au milieu de formations lunaires qui ont donné le nom à la vallée. C'est incroyable !










Nous passons ensuite voir les sculptures naturelles surnommées les trois Marie par un prêtre jésuite, ethnologue et archéologue belge : Gustave Le Paige. Considéré comme le père de l'archéologie chilienne.


Puis, la vallée de la mort dont le nom provient d'une erreur de compréhension. En effet, le même prêtre a voulu lui donner le nom de "Valle de la Marte" (Vallée de Mars) pour ses couleurs rouges. Cependant son accent français a été mal compris transformant le nom en "Valle de la muerte" (Vallée de la mort).



Nous retournons enfin dans la vallée de la lune pour assister au coucher du soleil et vivre un beau festival de couleurs. La lune illumine le ciel !





Le soir c'est la grosse fête à l'hostel mais ni Monica ni moi n'avons l'énergie pour. Elle doit en plus se lever aux aurores. Elle quitte déjà le Chili pour la Bolivie. Des tours partent directement d'ici pour le Salar d'Uyuni. 
Je décide de me la couler douce et passe la journée à lire et bronzer au soleil. Je fais des réserves avant le froid de la Patagonie... Je voulais louer un vélo car c'est un des meilleurs moyens pour visiter le coin mais mon dos m’en empêche. Le simple aller retour au terminal de bus pour acheter mes billets pour mon départ lundi me le confirme. J'ai le dos en vrac et ça fait ch...!
 
Dimanche le réveil sonne à 4h45. Mais quelle idée vous me direz ! C'est qu'il est nécessaire d'arriver tôt sur le plus grand champ de geyser d'Amerique Latine: El Tatio. L'activité y est beaucoup plus importante aux aurores lorsque la température extérieure est encore fraîche. Et pour cause : lorsque nous arrivons sur site, au bout d'1h30 de route, nous sommes à 4300m d'altitude et il fait -18 !!!! Je suis frigorifiée !
 
Il n'y a pas moins de 100 geysers qui s'étalent sur plusieurs km. Nous n'en verrons qu'une partie. Certains crachent en permanence. D'autres fonctionnent par cycles de quelques minutes.
L'endroit a failli disparaître lorsque qu'un énorme geyser s'est formé un peu plus loin. La puissance de son jet était tel qu'il a réduit l'activité de tout le reste du site. L'homme est alors intervenu pour rééquilibrer le tout en injectant de grosses quantités d'eau froide sous terre.
 


Après un petit déjeuner glacé au milieu des geysers, le tour nous mène vers des sources d'eau chaude où il est possible de se baigner. Le plus gros geyser se trouve ici. Il est surnommé "El Francès" (le Français) pour des raisons sordides puisqu'il s'agit de la nationalité du dernier mort sur le site. Ce couillon a voulu s'approcher si près du geyser pour une photo que le sol, plus fragile aux bords du jet, a cédé sous ses pieds. Il n'a pas survécu longtemps, la température de l'eau étant de plus de 80 degrés.
Je tente les sources d'eau chaude mais n'y reste pas longtemps car l'eau n'est pas uniformément chaude. Une petite rivière apporte des courants parfois bouillants mais il faut brasser l'eau pour que la température soit bonne. Sinon on se les gèle. Dommage j'aurais bien barboté un moment dans un bain chaud.
En partant, nous croisons un renard. Je crois que c'est la première fois que j'ai la chance d'en apercevoir. Son regard perçant est magnifique.
 


Nous passons ensuite par le village perdu de Machuca qui ne subsiste que pour le tourisme. Spécialités du coin: brochettes de lamas et empanadas au fromage de chèvre.
 

Nous nous arrêtons ensuite au bord d'un cours d'eau pour observer les oiseaux. Notamment la Gallata andine qui vit toute sa vie en couple. Cet oiseau est d'une fidélité implacable en amour. Lorsque l'un des deux meurt, l'autre se suicide. Il monte aussi haut que possible dans le ciel jusqu'à ce qu'il manque d'oxygène et se laisse tomber à terre. 
 




Nous rentrons ensuite à San Pedro en profitant du paysage que nous avons raté à l'aller pour cause de sommeil profond !

Il est midi. J'ai donc tout l'après-midi pour me la couler douce, profiter encore un peu du soleil éclatant, faire la sieste et lire.
Le soir arrive vite et ce soir c'est le grand soir. L'autre raison pour laquelle j'ai prolongé mon séjour ici est la situation géographique de San Pedro qui est parfaite pour observer l'éclipse lunaire exceptionnelle qui est annoncée cette nuit. En effet, l'altitude et la sécheresse de la région en font un des meilleurs sites au monde pour les observations astronomiques. J'ai donc réservé une excursion qui nous mène un peu plus profond dans le désert, équipés de télescopes. Magnifique ! Nous passons près de 3 heures à suivre chacune des étapes de l'éclipse. Lorsque la lune disparaît complètement, des millions d'étoiles apparaissent et l'on aperçoit clairement la voix lactée. Je n'ai malheureusement pas un appareil photo suffisamment performant pour partager cela avec vous mais c'est un des plus beaux ciels étoilés que j'ai vu de ma vie.






Un guide belge nous apprend à repérer le sud grâce à la croix du sud (tout comme il est possible de trouver le Nord grâce à l'étoile polaire qui compose la petite ourse). Il nous enseigne également à reconnaître l'âge d'une étoile en fonction de sa couleur. Au départ, une étoile est blanche. A l'adolescence, elle devient bleu, puis jaune et enfin rouge. Plus une étoile est grosse plus sa vie est courte.
Elles meurent en implosant, créant alors les fameux trous noirs.
J'apprends également que les étoiles filantes ne sont pas des étoiles qui meurent mais des météorites qui explosent lorsqu'elles entrent en contact avec notre atmosphère.

A travers les télescopes, nous observons bien sûr la lune et ses impressionnants cratères. N'ayant pas d'atmosphère pour la protéger, les météorites viennent s'écraser avec toute leur puissance sur notre satellite.
En plus de notre atmosphère, nous avons la chance d'avoir Jupiter pour nous protéger. Sa force d'attraction empêche une grosse partie des météorites de se diriger vers la terre.
 
Nous observons également Saturne et ses magnifiques anneaux.
Puis la lune tourne au rouge. Ce n'est plus la lune. On dirait une planète. On dirait Mars. C'est époustouflant.
 
En même temps nous prenons l'apéro, sous les étoiles. Il y a pire comme soirée...
 
Le tour ne devait durer que deux heures, ils nous offrent la dernière demi heure. Le spectacle est trop beau.
J'assiste à la fin de l'éclipse à l'hostel au bord du feu jusqu'à 2h du mat'.
 
Lundi. Nouvelle semaine, nouveau départ. Je quitte le désert pour retrouver l'océan. Pour cela, un nouveau trajet en bus est bien sûr nécessaire. Et pas un petit trajet.. Il y a 24h de route jusqu'à Valparaíso. J'ai le siège de devant avec vue panoramique. Les paysages défilent. Au bout de 4h le Pacifique apparaît. Je suis bien contente de le retrouver. Nous le longeons de plus ou moins loin tout le reste du trajet. La côte me fait parfois penser à celle du Pérou avec ses dunes et ses montagnes très arides. Puis le vert finit par apparaître. C'est beau de voir des arbres.
 


Le trajet passe vite. L'avantage de partir à midi est qu'on n'a pas l'impression de faire 24h d'affilée. La nuit coupe la poire en deux. Je m'en souviendrai pour plus tard.
 
Pour mon logement à Valparaíso, j'ai voulu tenter une nouvelle expérience : le couchsurfing. Pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit d'être hébergé chez l'habitant. En général, il n'y a pas de chambre d'ami mais le canapé du salon fait bien l'affaire. D'où le nom de couchsurfing. Cela permet de vraiment voir comment ils vivent et donc de vivre comme eux pendant quelques jours. C'est également un excellent moyen de découvrir une ville puisqu'ils sont en général d'excellents guides.
J'ai envoyé une demande à trois couchsurfers différents et j'ai reçu trois réponses positives. Il a donc fallu que je choisisse. Fernando, un vénézuélien de 34 ans est le plus disponible et son apparte se trouve en plein centre. Je décide donc de loger chez lui. Et j'ai bien fait. Il a été aux petits soins pendant tout mon séjour.
Il a d'abord commencé par venir me chercher au terminal de bus. Ce qui ne m'était pas arriver depuis longtemps ! C'est agréable aussi d'être attendue et d'avoir quelqu'un qui porte ton sac..
 
Une fois chez lui, il nous prépare un délicieux burger à la Vénézuélienne. Un de ses amis nous rejoint. Il s'agit de Wladimir, le deuxième couchsurfer chez qui j'ai failli aller. Le monde est petit...
Je me retrouve donc avec deux guides pour moi toute seule pour visiter la ville. 
Valparaíso est connue pour son art de rue et ses murs colorés. Nous arpentons les collines résidentielles qui surplombent la ville et où se trouvent les plus beaux graffitis. Il y a des artistes et artisans plein les rues pour vendre leurs créations. L'atmosphère est plaisante.
L'ancienne prison a été transformée en centre culturel. L'exposition du moment présente des oeuvres d'art contemporaines complètement perchées !
 








L'heure de l'apéro approche. Nous rentrons à l'apparte et Fernando nous prépare le cocktail chilien par excellence : le terremoto ("tremblement de terre", plutôt logique dans le pays le plus sismique au monde non ?). Une bonne dose de pipeño (vin à base de différents cépages et fermenté moins longtemps), un soupçon de grenadine, du sorbet à l’ananas et le tour est joué. Ça se boit comme du petit lait et c'est bien ça le problème !
Le coucher de soleil depuis le balcon est saisissant. 

 
Le soir nous sommes invités chez le frère de Fernando. Ils ont tous les deux vécus en France et rapportés quelques bonnes recettes. Je me retrouve donc, avec un plaisir non dissimulé, à manger une tartiflette préparée par des Vénézuéliens au Chili !! J'ai dévoré le plat ! Que de bons souvenirs pour mes papilles.
 
La soirée est bien arrosée et se termine tard. Surtout que nous avons droit à un aller retour gratuit, lorsque Fernando se rend compte, arrivé en bas de son immeuble, qu'il a oublié les clés chez son frère... Je me suis permise quelques vannes en chemin !
 
Le lendemain n'est pas évident. On n'a vraiment plus 20ans... Mon chef à domicile nous prépare alors de délicieux pancakes aux poires puis nous partons en balade au bord de la mer. Rien de mieux que les embruns pour se requinquer. Nous longeons l'océan jusqu'à Viña del mar, petit ville balnéaire appréciée des locaux. Je retrouve les otaries, lions de mer et pélicans quittés en Équateur quelques mois plus tôt.


Nous profitons du marché aux poissons pour goûter un délicieux ceviche et des empanadas crevette/fromage. Puis nous continuons en bus car cette partie du littoral a été sévèrement endommagée deux mois plus tôt par une tempête impliquant des vagues de huit mètres de haut...
 
Le bus nous dépose à Reñaca. Ici les plages sont plus jolies, plus sauvages. Certaines parties sont même classées réserve naturelle. Nous reprenons alors notre balade en direction de Valparaíso. Dommage que le temps ne soit pas au beau fixe car le coin est charmant.




Le soir aucun de nous n'a la force de sortir. Ce sera donc une soirée calme, posée, et bien agréable. Rien ne vaut un bon dîner et un film de temps en temps. 

Le lendemain, c'est officiel, nous sommes tous deux atteints de flémingite aiguë. De toutes façons il pleut alors à quoi bon faire un effort pour sortir de chez soi. La journée passe tranquillement jusqu'à l'heure de mon bus. Je continue vers le Sud après cette escale citadine bien sympathique. Merci mille fois Fernando pour ce super séjour à Valparaíso. Hasta la proxima vez, en Europa quizas !

15h de bus plus tard, ça y est j'y suis, je suis en Patagonie. L'air est plus frais, les paysages plus verts, il y a des lacs et des volcans. C'est beau. 

Je m'installe à Puerto Varas. Située sur la rive du lac Llanquihue, cette ville est également connue sous le nom de la “ville des roses”, en raison grand nombre de ces fleurs qui ornent les rues. Ses maisons à l’architecture allemande témoignent de l'histoire de sa création. Tout comme son impressionnante et très colorée Iglesia del Sagrado Corazón de Jesús, édifiée en 1853 par des colons suisses et allemands qui vinrent peupler le sud du Chili. En effet, au milieu du XIXe et afin de lutter contre l'avancée territoriale Argentine dans cette région déserte, le gouvernement chilien a invité les allemands à peupler la région en leur offrant des terrains. La culture alémanique se retrouve donc très présente dans l'architecture mais aussi dans la culture et notamment la nourriture de la région. On ne se croit pas vraiment en Amérique du Sud. 


Depuis les bords du lac, on peut observer les volcans Osorno et Calbuco dans toute leur plénitude. Quant au lac Llanquihue, il est d’un bleu intense, aux eaux cristallines, et le matin ressemble à un miroir.

Une des employées de l'hostel, une française me parle d'une jolie rando de 4h un peu plus au sud à Petrohué. Pour s'y rendre, il suffit de prendre un bus régional. Il y en a pour une heure. 
J'ai donc à peine le temps de m'installer et de me doucher que je repars déjà. Dans le bus, un monsieur me conseille de m'arrêter avant et de faire le sentier "El soltero" (le solitaire) pour rejoindre le village de Petrohué. Comme souvent les conseils des locaux sont très bons, je les applique à la lettre. Sauf qu'il a oublié de me préciser que la balade commence par 6km d'asphalte dont 4km de montée en forêt. Il ne devait pas être courant non plus que le sentier est aujourd'hui exclusivement réservé aux VTT. J'y suis quand même allée et c'était sportif ! En gros j'ai marché une bonne heure dans 20cm de sable avec des montées et des descentes assez abruptes. Mes fessiers le remercient. Mais le jeu en vaut la chandelle. Régulièrement je peux apercevoir le volcan Osorno qui est impressionnant. Au bout d'une heure le chemin se perd dans une énorme coulée de lave. On passe donc d'un coup d'une forêt touffue au quasi désert avec la vue la plus dégagée sur le volcan. 
Quand je dis que le chemin se perd dans la coulée ce n'est pas une expression. Il est comme effacé. Seul le bon sens et une bonne vue pour apercevoir les rares piquets installés ça et là permettent de poursuivre dans la bonne direction. Je dois même tricher à un moment en faisant appel à mon application GPS. 



D'un côté l'Osorno

Et de l'autre le Calbuco

Seule au monde...

Une fois traversée la coulée, le chemin repasse en forêt et descend jusqu'à la route. 
De là, pas question de faire les 5-6km d'asphalte qui me séparent de Petrohué. Je saute dans le premier bus qui passe et j'ai de la chance, il arrive quasi à l'instant où j'atteins la route. 
Petrohué est vraiment minuscule. Elle borde un bras de l'océan pacifique qui s'est enfilé dans les terres dentelées. En face le sommet Puntiagudo et le volcan Tronador (commun avec l'Argentine) siègent majestueusement. 
Il ne me reste plus beaucoup de temps avant le dernier bus de retour. Une fois enregistrée auprès des gardes forestiers je pars faire un tour sur "le sentier de la désolation". De nombreux travaux sont en cours. J'apprends que le Calbuco est entré en éruption en avril dernier, crachant un énorme nuage de cendre qui a recouvert une bonne partie de la région jusqu'en Argentine. Je comprends un peu mieux le sable qu'il y a sur les sentiers pédestres. Il s'agit en fait de cendre...
Je continue donc ma séance de musculation des fessiers dans 20cm de cendre. Les vues sur les volcans et le lac sont jolies ici aussi. Après une petite heure de marche, je décide de rebrousser chemin et commence à rêver d'une bière bien fraîche. 





Le bus ne part pas avant quelques minutes lorsque j'arrive au village. Je tente donc ma chance auprès des automobilistes afin de rentrer à moindre coût. Je tombe alors sur une famille de colombiens hyper sympa qui me ramène à bon port. La conductrice Evelyne habite ici avec son mari Chilien. Elle m'apprend que c'est la fête de la bière (Oktoberfest oblige !) en ce moment et me propose de me joindre à eux pour en déguster quelques unes. N'avais je pas dit que j'en rêvais !!
Nous voici donc tous ensemble sous une grande tente décorée aux couleurs de l'Allemagne à déguster les bières locales. L'endroit est bondé. C'est à priori la fête de l'année dans cette petite ville plutôt calme. Des messages au micro rappellent qu'il est interdit de consommer de l'alcool sur la voie publique. Il faut donc rester sous la tente. 
Nous terminons la soirée autour d'un bon burger. 

Samedi je prends la direction d'une autre petite bourgade : Frutillar. Elle est également située aux abords du lac Llanquihue.

J'y retrouve les influences allemandes avec les maisons et les églises en bois. La promenade au bord du lac est très chouette et mène à l'énorme théâtre du lac construit sur ce dernier avec une vue imprenable sur le volcan Osorno. 







Pour le déjeuner, je craque et m'offre un menu complet avec Ceviche en entrée, merlu à la plancha et salade de fruit en dessert. Le tout en terrasse avec vue lac bien sûr. Le reste de l'après-midi, je me prélasse sur la plage au soleil. 

C'est ainsi que se termine mon séjour express au Chili. Je n'ai fait que passer dans cette grande partie nord du pays ayant comme objectif principal d'atteindre la Patagonie. Cet avant goût m'a beaucoup plu. Je reviendrai un jour pour y passer plus de temps et découvrir ses nombreuses réserves naturelles, ses villes à la culture très riche, et ses habitants si accueillants. Je devrais d'ailleurs y goûter à nouveau bientôt car je rêve de faire une randonnée très réputée dans le parc de Torres del Paine situé à l'extrême Sud du Chili. Cela devrait être sur ma route vers Ushuaia. En attendant, je m'apprête à repasser côté argentin pour de nouvelles aventures !

Plein de bisous. 


5 commentaires:

  1. Super article, comme d'habitude ! Merci encore de me remettre en tête des souvenirs impérissables ! Le froid du désert d'Atacama aux aurores, les couleurs des rues de Valparaiso... Et le fameux terremoto, qui reste pour moi le cocktail le plus traître qu'il m'ait été donné de boire... ;-)

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    1. Euh, je ne sais pas pourquoi ils n'ont pas mis mon nom cette fois-ci... Mais c'est Laure Z ! :-P

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    2. Merci Laurette. Délicieux le terremoto mais impossible de marcher droit après deux trois verres...
      J'espère que tu vas bien.
      Gros bisous.

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  2. Tu continues à nous faire voyager c'est chouette de voir tous ces beaux paysages de mon canapé...!!! Tu ne vas pas avoir envie de rentrer ...!!! Encore moins de rester longtemps au même endroit ... Bisous Camille et merci.

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    1. Merci pour tes messages Françoise. Contente de te faire voyager. J'espère que cela te donne surtout envie de faire une valise et de partir à t.on tour découvrir ce merveilleux monde.
      T'inquiète pas pour mon retour. Je suis aussi contente de rentrer, retrouver ma famille, mes amis, ne pas défaire et refaire mon sac tous les jours, dormir sur un matelas confortable et pas déformé par les centaines de voyageurs qui y ont dormi avant moi, ne pas avoir à décider en permanence ce que l'on fait le lendemain,... J'ai adoré cette année, ce que j'ai vu, ce que j'ai appris sur moi-même, ce que j'ai découvert chez les autres et je rentre sereine pour l'année à venir. Pourvu que cela dure ;-)
      Gros bisous.

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